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Historische Dokumente und Autographen

Jeton - Anne D’Autriche - 1655

Referenz: f1-1655-00
Referenz: f1-1655-00

Jeton - Anne d'Autriche - 1655

Titulature avers : .ANNA. D. - .GRATIA. FR. .

Description avers : Buste d'Anne d'Autriche portant le voile du veuvage, type Guéant Prieur 133B .

Titulature revers : .INGENS. TVTELA. DECVSQVE. - .1655. .

Description revers : Au mileu de la campagne, une tour ronde, munie de créneaux, de machicoulis et de contreforts. Au-dessus, des nuages.

Traduction revers : Un monument et une protection immense.

Contexte historique:

ANNE D'AUTRICHE est la fille de Philippe III d'Espagne et de Marguerite d'Autriche. Elle est née le 22 septembre 1601. Elle est la fille du roi Philippe III (1578-1621), roi d’Espagne (1598-1621) et de l’archiduchesse Marguerite d'Autriche-Styrie (1584-1611). Fiancée à Louis XIII dès 1612, elle l'épouse en 1615. Elle a un rôle effacé du vivant de son mari à tel point qu'Alexandre Dumas lui a prêté une aventure avec le duc de Buckingham, favori et premier ministre de Jacques Ier, puis de Charles Ier d'Angleterre, lors de la venue du ministre pour négocier le mariage de Charles avec Henriette de France. La guerre éclate avec l'Espagne en 1635 et elle est accusée d'entretenir une correspondance avec son frère et de renseigner les adversaires de la France en 1637. Enceinte après 23 ans de mariage, elle donne naissance à 37 ans, le 5 septembre, à un garçon, Louis, le futur Louis XIV. Elle mettra encore au monde Philippe, le futur duc d'Orleans, en 1640. À la mort de Louis XIII, le 14 mai 1643, elle devient régente après avoir cassé le testament de son mari. Elle va gouverner avec le nouveau premier ministre, Jules, cardinal de Mazarin.

Anne, qui a toujours joui d'une bonne santé, est atteinte d'un cancer du sein à 64 ans et s'éteint le 20 janvier 1666. Le roi, qui attendait dans l'antichambre pendant l'agonie de sa mère, s'évanouit en l'apprenant. Alors qu'un conseiller tente de réconforter Louis XIV en lui disant « Ce fut une grande Reine ! », Louis répond solennellement : « Non monsieur, plus qu'une grande Reine, elle fut un grand Roi ».

Les contemporains expriment également leur admiration, comme Mlle de Scudéry, auteur des vers suivants :

" Elle sut mépriser les caprices du sort,

Regarder sans horreur les horreurs de la mort,

Affermir un grand trône et le quitter sans peine ;

Et pour tout dire enfin, vivre et mourir en reine. "