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Historische Dokumente und Autographen

Jeton - Louis-Auguste I de Bourbon - Duc de Maine - Artillerie - 1708

Referenz: jeton-louis-auguste-i-de-bourbon-duc-de-maine-artillerie-1708
Referenz: jeton-louis-auguste-i-de-bourbon-duc-de-maine-artillerie-1708

Jeton Louis Auguste I de Bourbon, 1708 - Duc de Maine - Sonitus Imitatur Olympi - Artillerie

Titulaire avers : LOUIS. AUG. DE. BOURBON. DUC. DU. MAYNE. GD. ME. DE. LART.rie

Description avers : Buste à droite de Louis-Auguste de Bourbon signé H.R.F.

Titulaire revers : SONITUS IMITATUR OLYMPI; à l'exergue: ARTILLERIE 1708

Description revers : Une bombe éclatant en l'air.

Traduction revers : Son fracas ressemble à celui de l'Olympe.

Contexte historique :

Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, duc d'Aumale, prince de Dombes, comte d’Eu, né à Saint-Germain-en-Laye le 31 mars 1670 et mort à Sceaux, 21 mai 1736, est un fils légitimé de Louis XIV et de madame de Montespan.

Dès sa naissance, il fut pris en charge par la veuve Scarron, future marquise de Maintenon, qui s’occupait déjà de sa sœur aînée (laquelle mourut la même année). L’enfant nait infirme et boitera toute sa vie (d’où le sobriquet « Gambillard » qui lui sera attribué par ses nombreux détracteurs). Rapidement, il devint son préféré. Sa protection lui fut d’un grand secours pendant le règne de Louis XIV. Il fut légitimé en décembre 1673. En janvier 1674, il déménagea à la Cour avec ses frères et sa gouvernante.

La même année, il reçut la charge de colonel général des Suisses et Grisons. De tempérament pieux et effacé, il étudia avec beaucoup de soin. En revanche, malgré les efforts du maréchal de Luxembourg, il comprenait médiocrement la science militaire et se révéla ensuite piètre officier.

En 1681, la Grande Mademoiselle, voulant épouser son amant le duc de Lauzun, victime d’un chantage mené par Mme de Maintenon, lui céda la principauté de Dombes et le comté d’Eu. En 1682, il fut promu gouverneur du Languedoc. En 1686, il devint duc d’Aumale et chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, la plus haute distinction de la Royauté. En 1688, il fut promu par le roi général des galères, puis lieutenant général. Il a alors 18 ans, souhaite prendre femme, mais le roi soucieux de ne pas voir ses enfants illégitimes faire souche refuse pendant un certain temps.

Le roi, son père, ayant marié ses bâtardes aux princes de son sang et face à une coalition européenne qui luttait contre sa politique expansionniste (guerre de la ligue d'Augsbourg), songea alors à lui faire épouser sa nièce, Élisabeth Charlotte d'Orléans, laquelle, montant en graine, ne pouvait trouver un époux de son rang à cause de ladite guerre. Cependant, le roi se heurta au refus sa belle-sœur, la célèbre princesse Palatine. Le duc épousa le 19 mai 1692 Mademoiselle de Charolais, fille du prince de Condé. Ils eurent sept enfants, tous sans postérité. 

Avant Louvois, l'artillerie était confiée à des entrepreneurs civils qui fournissaient pour un prix donné les hommes et le matériel par pièce en batterie. Elle relevait d'un grand maître de l'artillerie, charge créée sous Charles VII, qui appartint à Sully de 1599 à 1610 ou au duc de la Meilleraye sous Richelieu. Avec Louvois, l'artillerie devient partie intégrante de l'armée et elle est protégée par le régiment des fusiliers du roi. Les grades dans l'artillerie étaient plus accessibles aux roturiers que dans les autres régiments, l'avancement y était donné aux mérites et aux talents. Jusqu'au XVIIIe siècle, le matériel laisse beaucoup à désirer avec différents calibres, différents affûts et différentes roues. L'uniformisation et la modernité de l'artillerie devra beaucoup à J.-B. de Gribeauval, inspecteur général de l'artillerie dès 1776. À la fin du XVIIIe siècle, l'artillerie française sera la première en Europe et cette supériorité expliquera les victoires de la Révolution.