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Historische Dokumente und Autographen

Médicis, Marie de - Reine de France, marie du Roi Henry IV, mère du Roi Louis XIII

Referenz: medicis-marie-de-reine-de-france-marie-du-roi-henry-iv-mere-du-roi-louis-xiii
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Portrait de Marie de Médicis, Reine, Épouse de Henry IV, Mère de Louis XIII peint par Frans Pourbus II, et du Conseiller d'État et Secrétaire de Marie de Médicis Claude Bouthillier.

Pièce signée de sa main (Marie) et contresignée par Claude BOUTHILLIER (*1581 - †1652). ANGERS, 20 juillet 1620. Parchemin avec un texte très interessant et une belle signature !

« Commission de lever un régiment de gens de guerre a pied francois composé de six compagnies de cent hommes chascune des plus vaillans aguerris cappitaines et soldatz que vous pourrez trouver et eslire au Sieur de SEMEUR (Semur). Il en sera mestre de camp (colonel) et chef de la première compagnie. »

Deux semaines plus tard, au 7 août 1620, la bataille de Ponts-de-Cé (victoire de Louis XIII.) a décidé la guerre civile entre le Roi LOUIS XIII et la reine-mère Marie de MÉDICIS (*Florence, 26 avril 1575 - † Cologne, 3 juillet 1642)., épouse du roi Henri IV.

Transcription:

« Marie par la grace de Dieu Royne de France et de Navarre mere du Roy au S(ieu)r de Serveur salut. La longue patience que nous avons eue ayant endurcy le coeur de ceux qui abusent du nom et de la bonté du Roy n(ost)re tres honnoré sieur et filz jusques a tel point que voulans faire servir touttes choses a leur ambition dereglée et avarice insatiable apres av(oi)r employé en vain tous les artifices dont ilz se sont peu adviser pour nous opponner avec les princes du sang et au(tr)es princes et grandz seigneurs du royaume ne se contenant pas de les tenir avec nous dans un mespris insuportable. Ilz sont sy audacieux que de voulloir a force ouverte perdre et ruyner par les armes du roy ceux qui en doibvent attend(re) leur protection. Pour a quoy obvier voyant qu’au lieu dentendre les remonstrances salutaires que nous avons faictes au roy on prend ces voyes pernicieuses qui ne tendent qu’a la ruyne de lestat et a la desola(ti)on du pauvre peuple. Protestant devant Dieu que nous n’agissons que pour empescher le cours et nous garder doppression. Nous aurions de ladvis desd(its) princes ducz et pairs officiers de la couronne et au(tr)es grandz seigneurs du royaume resolu de lever et mettre sus un bon nombre de gens de guerre tant de pied que de cheval. A ces causes et recognoissans les vertuz et merites qui sont en v(ost)re personne et plain confiance de vos sens suffisence experiance au faict des armes vaillance bonne conduicte et dilligence nous vous avons commis et depputté commettons et depputtons par ces p(rese)ntes signee de n(ost)re main pour lever et mettre sus un regiment de gens de guerre a pied francois composé de six compagnies de cent hommes chascune des plus vaillans et aguerris capp(itai)nes et soldatz que vous pourrez trouver et eslire duquel nous vous donnons lestat et charge de mestre de camp et la premiere compagnie en icelluy et iceulx lever, les conduire et exploictre la part et ainsy quil vous sera par nous commandé et ordonné pour nostre deffence et led(it) estat et charge av(oi)r tenir et doresnavent exercer en jouir et user aux honneurs prerogatifs et preeminances pouv(oi)r solde estatz et appoinctementz cy attribuez que nous vous ferons payer par les tresoriers a ce commis a mesure que les monstres escheront tant quilz seront sus po(ur) n(ost)re deffence. Mandons aux capp(itai)nes sergent major et au(tr)es officiers de vous obeyr et entendre avec le respect qui appartient a lad(ite) charge ausquelz capp(itai)nes vous enjoindrez de vivre et faire vivre les soldartz avec telle police et discipline que nous ny recevions pleinte. De ce faire vous avons donné et donnons plein pouvoir puissance authorité commission et mandement special. En tesmoing de quoy nous avons faict mettre nostre scel a ces p(rese)ntes. Donné a Angers le vingtiesme jour de juillet l’an mil six cens vingt.

Marie

Par la royne mere du roy

Bouthillier »

Übersetzung:

«Maria, von Gottes Gnaden Königin von Frankreich und Navarra, Mutter des Königs, an den Herrn von Serveur. Gruß! Da unsere große Geduld das Herz jener verhärtet hat, die den Namen und das Wohlwollen des Königs, unseres sehr geehrten Herrn und Sohnes, soweit missbrauchen, dass sie alles in den Dienst ihres ungezügelten Ehrgeizes und ihrer unstillbaren Habgier stellen wollen, nachdem sie vergeblich alle Kunstgriffe angewendet haben, die ihnen eingefallen sind, um uns mit den Prinzen von Geblüt und anderen Prinzen und großen Herren des Königreichs zu entzweien, sich nicht damit begnügend, sie gegenüber uns in einer unerträglichen Geringschätzung zu halten. Sie sind so kühn mit offener Gewalt durch die Waffen des Königs jene zu verderben und zu ruinieren, die durch diese Schutz erwarten müssten. Um dem zu begegnen, sehend, dass man, statt die heilsamen Vorhaltungen zu vernehmen, die wir dem König gemacht haben, diese schädlichen Wege einschlägt, die nur zum Ruin des Staates und der Verzweiflung des armen Volkes führen, vor Gott beteuernd, dass wir allein handeln, um den Verlauf zu verhindern und um uns vor Unterdrückung zu bewahren, so haben wir auf den Rat der besagten Prinzen, Herzöge und Pairs, Offiziere der Krone, und anderer großen Herren des Königreichs beschlossen, eine gute Anzahl an Kriegsleuten, sowohl zu Fuss als auch zu Pferde, auszuheben und aufzustellen. Aus diesen Gründen und in Anerkennung der Tugenden und Verdienste Ihrer Person, als auch des vollen Vertrauens in Ihren Verstand, Ihre Befähigung und Erfahrung im Waffenhandwerk, Mut, gute Führung und Eilfertigkeit, haben wir euch beauftragt und abgeordnet, beauftragen und ordnen euch ab, durch das vorliegende von unserer Hand unterzeichnete Diplom, ein Regiment französischer Kriegsleute zu Fuss auszuheben und aufzustellen, bestehend aus sechs Kompanien von je 100 Mann, jede bestehend aus den tapfersten und wackersten Hauptleuten und Soldaten, die Sie werden finden und auswählen können, über das wir Ihnen den Rang und die Charge eines Mestre de Camp sowie die erste Kompanie darin geben, und diese auszuheben, sie zu führen und zu nutzen, wo und wie es Ihnen zu unserer Verteidigung von uns befohlen und angeordnet werden wird, und den besagten Rang und die Charge zu behalten und künftig auszuüben, sich ihrer zu erfreuen und sie zu nutzen, mit den Ehren, Vorrechten und Vorrängen, der Macht, dem Sold, den … (?) und Zuwendungen, die dazu gehören, die wir durch die dazu beauftragten Schatzmeister werden auszahlen lassen, sowie die Musterrollen herauskommen werden, solange sie für unsere Verteidigung aufgestellt sein werden. Wir weisen die Hauptleute, (den) Sergent-Major und andere Offiziere an, Ihnen zu gehorchen und Ihnen mit dem Respekt zuzuhören, der besagter Charge zukommt, welchen Hauptleuten Sie auftragen werden, mit einer solchen Zucht und Ordnung zu leben und die Soldaten leben zu lassen, dass wir darüber keine Klagen hören. Dafür haben wir Ihnen volle Gewalt, Macht, Autorität, Auftrag und besondere Anweisung gegeben und geben wir Ihnen. Urkundlich dessen haben wir unser Siegel an das vorliegende Diplom heften lassen. Gegeben in Angers, den 20. Tag des Juli, im Jahr 1620.

Maria

Durch die Königin, Mutter des Königs

Bouthillier»

Marie de MÉDICIS est le sixième enfant de François Ier de Médicis (1541–1587), grand-duc de Toscane, et de Jeanne (1548–1578), archiduchesse d'Autriche, fille de Ferdinand Ier du Saint-Empire et d’Anne Jagellon. Elle passe une enfance triste et solitaire, au palais Pitti. Mais elle recevra une bonne éducation, elle aimera les disciplines scientifiques, se passionnera pour les bijoux, les pierres précieuses. Le mariage d'Henri IV avec Marie de Médicis répondait avant tout pour le roi de France à des préoccupations dynastiques et financières. En effet, les Médicis, banquiers créanciers du roi de France, promettent une dot d'un montant total de 600 000 écus d'or, ce qui donna à la reine le surnom de « la grosse banquière ». Lorsque Henri IV meurt assassiné le 14 mai 1610, Marie de Médicis assure la régence au nom de son fils, Louis XIII, âgé de seulement 9 ans, beaucoup trop jeune pour régner par lui-même. Marie s'implique dans les affaires politiques de la France.

Lien Wikipédia: Marie de Médicis

Claude BOUTHILLIER, Seigneur de Fouilletourte et de Pont, comte de Chavigny, avocat et homme d'État français. Père de Léon Bouthillier (1608-1652), comte de Chavigny. Le 4 décembre 1613, il est reçu conseiller au parlement de Paris puis le 18 septembre 1619, il obtient un brevet de conseiller d'État et secrétaire de la reine-mère Marie de Médicis. Pendant 3 ans il fut ministre des affaires étrangères (1629-1632). Du 3 avril 1632 à juin 1643, il est surintendant des finances en compagnie de Claude de Bullion. En 1643, Richelieu fait de lui l'exécuteur de ses dernières volontés et Louis XIII.

Lien Wikipédia: Claude Bouthillier

Lien: La Guerre entre Louis XIII et Marie de Médicis / Bataille de Ponts-de-Cé

 

Taille et type du document: 45x31 cm, parchemin. Excellent état.