Historische Dokumente und Autographen
Puysieux (Puysieulx), Roger Brûlart de - Marquis de Sillery et Puysieulx, Ambassadeur en Suisse
Portrait Roger Brûlart de Puysieux, marquis de Sillery, peint par Hyacinthe Rigaud. Collection de la comtesse de Dunraven.
Lettre signée par Roger Brûlart de Sillery, Marquis de Puisieux à Jean-Amedée de Rochefort, comte de Saint-Point et de Monferrand (*1666 - †1734), son neveu, à son château à Montferrand / Mande [Mende, Languedoc]. Paris, 19 mars 1710. 3 pp. in-4 adresse « A Mendes par Nismes ».
Extrait de texte:
« ... J’envoye vostre lettre a vostre fils afin quil vous mande luy mesme, le temps auquel il faudra que vous fassiez partir son equipage ; il sera en estat de vous le dire plus positivement que moy. ... Il faut bien vous garder d’acheter a vostre fils dans les conjonctures presentes, la compagnie qu’on luy propose, car comme il y a apparence que l’on va faire la paix, il seroit le dernier capitaine du royaume, et il ne manqueroit point d’estre casse, mais lorsque la paix sera faitte, il ne faudra pas manquer dacheter cette compagnie, parce que celuy de qui vous l’aurez estant un vieux officier, elle sera conservee ensuitte sous le nom de vostre fils ... »
Roger Brûlart de Puysieu(l)x, Marquis de Sillery et Puysieulx (*1640 - †1719), seigneur de Niedersteinbrunn (Alsace) dès 1694. Fils de Louis Roger Brûlart, Marquis de Sillery et de Catherine de La Rochefoucauld. Capitaine au régiment d’infanterie de Turenne des 1655, il servit en 1656 au siège de Valenciennes (ou il eut la mâchoire cassée), au siège de Montmedy, de Saint-Venant, au secours d’Ardres, à la prise de Mardick en 1657, à la bataille des Dunes, au siege et à la prise de Dunkerque, de Bergues, de Dixmude, de Furnes, d’Oudenarde, de Menin, d’Ypres en 1658. Il marcha volontaire en Hongrie en 1664, combattit à Saint-Godart le 1 août. Revint en France au mois d’octobre avec les troupes, et fut fait lieutenant colonel de son régiment, par commission du 3 mai 1665. Commanda ce régiment en 1666 en Hollande, sous M. de Pradel. Servit en 1667, au siège et à la prise de Charleroy, d’Ath, de Tournay, de Douay, de Lille. Obtint le gouvernement d’Epernay, par provisions du 18 août 1668. Il ménagea en 1672 la neutralité de Cologne ; se trouva la même année au siège et à la prise de Maseick, de Saint-Tron, de Tongres, de Rees, d’Arnheim, du fort de Skenk, de Nimegue, de Crevecoeur. Fut crée brigadier d’infanterie, par brevet du 20 août, marcha à la conquête de l’ile et de la ville de Bommel. Fit la campagne de 1673 sous M. de Turenne en Allemagne. Sous le même général en 1674 il combattit à Sintzheim, à Ensheim ; il recut à cette dernière bataille un coup de mousquet qui lui perca l’épaule, ce qui l’obligea de revenir en France pour se faire guérir.
On lui donna le commandement de Verdun et du pays Verdunois, par commission du 24 février 1675. Il servit la même année, sous M. de Turenne; combattit à Altenheim après la mort de ce général ; et lorsque le roi Louis XIV eut donné le régiment de Turenne à M. le duc du Maine, le marquis de Puysieux en fut fait colonel-lieutenant, par commission du 14 août. Il se rendit dans son commandement ou il resta jusqu’en 1679. On le fit maréchal de camp, par brevet du 25 février 1676. Il obtint le gouvernement d’Huningue dont il fut premier gouverneur, par provisions du 7 aout 1679, se démit alors du commandement de Verdun, et au mois de décembre suivant du régiment du Maine. Il résida à Huningue jusqu’en 1697. Il eut un ordre du 20 juin 1695 pour commander en Alsace en l’absence du Marquis d’Huxelles. Fut crée lieutenant général des armées du roi, par pouvoir du 3 janvier 1696. Employé en cette qualité à l’armée du Rhin cette année et la suivante, il continua cependant de commander en Alsace.
Ambassadeur de Louis XIV à Soleure (Suisse) du 3 décembre 1697 à juin 1708. La réduction des effectifs et de la solde des troupes suisses au service de France à la suite du traité de Ryswick mécontenta les Confédérés. Puysieux résolut le conflit relatif à la solde avec le colonel grison Johann Peter Stuppa en 1699. Durant la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714), il réussit, avec l'avoyer soleurois Johann Victor Besenval, à recruter à maintes reprises des mercenaires suisses pour Louis XIV. Il fut en cela plus heureux que l'envoyé autrichien, Franz Ehrenreich von Trauttmansdorff. Il ne put en revanche imposer une candidature approuvée par la France lors de la succession de Neuchâtel, contre les aspirations du roi de Prusse Frédéric Ier.
Taille et type du document: 20x16 cm, papier (avec de petites réparations) et avec un sceau de cire (un peu cassé).