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Historische Dokumente und Autographen

Bassal, Jean + Bernard, André-Anton (dit Bernard de Saintes) - Conventionnels, Rep. du Peuple

Referenz: f2-1793-05
Referenz: f2-1793-05
Referenz: f2-1793-05

Portrait de Jean Bassal  - Conventionnel (image en couleur) + de André-Antoine Bernard (dit Bernard de Saintes) - Conventionnels.

P.S. par les deux conventionnels à Besançon, le 4 septembre 1793, en tant que conventionnels en mission pour les Departements de la Côte d’Or, du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône, du Mont-Terrible et de l’Ain. Ordre de faire fabriquer 3000 paires de souliers pour équiper la nouvelle levée de volontaires « pour les mettre promptement en état d’aller à l’ennemi ».

Jean BASSAL (*1752 - †1802), membre de la Congrégation de la Mission avant 1789 et vicaire de Notre-Dame, prend part au déclenchement de la Révolution française et devient l'un des premiers assermentés de Versailles. Il est élu prêtre constitutionnel de la paroisse Saint-Louis de Versailles le 10 avril 1790, membre du Directoire du département le 6 juillet 1790, vice-président du district en 1791. Le 3 septembre 1791, il est élu, avec 299 voix sur 553 votants, député de Seine-et-Oise à la Législative, où il affiche des opinions avancées. Il fait ainsi décréter d'accusation le duc de Brissac, commandant de la garde constitutionnelle. Réélu à la Convention, il vote pour la mort sans appel ni sursis lors du procès de Louis XVI.

Il est nommé avec Garnier de l'Aube représentant en mission dans le Jura, le Doubs, l'Ain, et la Côte-d'Or et par décret du 18 juin 1793 pour apaiser des troubles et épurer les autorités1. À son retour, il est élu secrétaire de l'assemblée. Accusé de modérantisme, il se défend en expliquant qu'il avait reçu chez lui Marat quand il faisait l'objet de poursuites. Puis il est envoyé, avec Charles-Jean-Marie Alquier, Bernard de Saintes et Jacques Reverchon, en mission dans l'Ain, le Jura, la Côte-d'Or, le Mont-Terrible et la Haute-Saône par décret du 17 août 1793 pour la levée en masse et la sécurité des frontières. Il est rappelé par lettre du Comité de salut public du 21 frimaire an II (19 décembre 1794)1.

Nommé au début du Directoire agent secret à Bâle — délibération secrète du Directoire du 24 brumaire an IV —, sa mission était d'assurer les approvisionnements de l'armée d'Italie et de surveiller Barthélemy, suspect de n'avoir pas dénoncé le comité autrichien de Bâle, qui correspondait avec Lemaître, l'un des chefs de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV2. Il est également chargé, en tant que commissaire du gouvernement, d'inspecter les bureaux de poste de la frontière avec la Suisse (Huningue, Porrentruy, Besançon, Pontarlier, Saint-Claude et Versoix).

Puis il accompagne à Naples le général de division Jean-Étienne Championnet. Toutefois, accusé de provoquer le trouble entre le commissaire civil et l'agent militaire, et d'en profiter pour dilapider la caisse publique, il est ramené à Milan avec Championnet. Le coup d'État du 30 prairial an VII (18 juin 1799) le sauve. Quand Championnet est rappelé en l'an VIII, il l'accompagne, puis, à sa mort, survenue peu après, se retire à Paris, où il meurt dans l'obscurité.

André-Antoine BERNARD des Jeuzines, dit Bernard de Saintes (*1751 - †1818) commandant de la garde nationale et président du tribunal de Saintes au début de la Révolution, il est élu en 1791, avec 324 voix sur 523 votants, député de la Charente-Inférieure à l'Assemblée législative, où il siège avec la majorité patriote. Le 4 septembre 1792, il est réélu député de la Charente-Inférieure avec 431 voix sur 582 votants à la Convention nationale, où il siège avec les Montagnards. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort.

Membre du comité de sûreté générale, il est envoyé en mission successivement dans le Jura et la Côte-d'Or. Après la prise de Lyon, la principauté de Montbéliard, propriété de la maison de Wurtemberg est prise par les armées françaises, en octobre 1793; Bernard de Saintes impose la population de 400 000 livres et organise le département de Mont-Terrible, réuni à la France le 23 mars précédent, suivant les vœux des habitants de Porrentruy, organisées depuis le 27 novembre 1792 en République rauracienne. À Dijon, il agit avec rigueur, faisant arrêter et traduire devant le tribunal révolutionnaire plusieurs « aristocrates », dont le président du Parlement de Bourgogne: Jean Vivant Micault de Corbeton, chez qui il s'installa, dans son Hôtel Bouhier de Savigny à Dijon, de même que dans l'Eure, où il est également envoyé en mission. De retour à Paris, il devient secrétaire de l'assemblée. Après le 9-Thermidor, Tallien l'écarte du comité de salut public, mais il se fait élire président de la Convention (2-22 septembre 1794).

Après l’invention du calendrier républicain, le jour de naissance de Bernard, 30 novembre, fête de l'apôtre André, est devenu le jour de la Pioche, le 10 frimaire, et Bernard s’est appelé Pioche-fer Bernard.

Après la chute de Robespierre, les six sections révolutionnaires de Dijon adressent une dénonciation à la Convention nationale contre lui, l'accusant d'avoir fait mourir le Président et d'avoir détourné des biens saisis. Toutefois, en 1795, il est décrété d'arrestation sur la motion de Gouly, contre laquelle il réclame vainement après l'insurrection du 1er prairial an III, avant de bénéficier de l'amnistie générale votée après la ratification de la constitution de l'an III, le 4 brumaire an IV.

Avocat près la cour criminelle de son département sous l'Empire, il est touché par la loi contre les régicides votée en 1816 par la Chambre introuvable à la suite de la terreur blanche de 1815 et s'exile en Belgique, où il crée un journal démocratique, Le Surveillant. Bientôt expulsé par les autorités néerlandaises, il s'embarque pour les États-Unis mais fait naufrage sur les côtes de Madère, et il s'installe à Funchal, où il meurt. Les autorités religieuses ayant refusé l’inhumation, sa dépouille est jetée à la mer.

 

Taille et type du document: x cm, 1p in-folio, une découpe bord gauche proprement restaurée, grande vignette aux branches d’olivier.