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Historische Dokumente und Autographen

Monneron de 5 Sols 1792 - Vivre Libres ou Mourir - 14. Juillet 1790 / Monnaie de Confiance

Referenz: monneron-de-5-sols-1792-vivre-libres-ou-mourir-14-juillet-1790-monnaie-de-confiance
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Peinture: La prise de la Bastille, par Jean-Baptiste Lallemand.

Monnaie de Confiance, Monneron de 5 Sols remboursable en Assignats de 50 et au dessus - 1792 / Vivre Libre ou Mourir. 14 Juillet 1790.

Titulature avers: VIVRE LIBRES - OU MOURIR. / à l'exergue 14 JUILLET. / 1790.

Description avers: Dans un cartouche ovale, scène du serment de la Fête de la Fédération avec PACTE FÉDÉRATIF. La fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le 14 juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille. Medaille signé DUPRÉ F. (graveur).

Titulature revers: MONNERON FRERES NEGOCIANS A PARIS. / 1792.

Description revers: Au centre légende en neuf lignes: MEDAILLE / DE CONFIANCE / DE CINQ-SOLS / REMBOURSABLE / EN ASSIGNATS / DE 50#. ET / AU DESSUS. / - / L'AN IV. DE LA / LIBERTÉ.

Contexte historique:

Le 14 juillet 1789, la Bastille est prise d'assaut par les Parisiens. De ce jour date la fin de l'«Ancien Régime» et le début de la Révolution française. La Fête nationale du 14 juillet perpétue le souvenir de cet événement.

Au matin du 14 juillet 1789, des artisans et des commerçants se rendent à l'hôtel des Invalides en quête d'armes. Le gouverneur cède aux émeutiers et ouvre les portes. La foule emporte 28.000 fusils et 20 bouches à feu. Mais il lui manque encore de la poudre...

Des émeutiers rugissent alors: «À la Bastille !» où la rumeur prétend que de la poudre y aurait été entreposée. Au demeurant, le peuple a une revanche à prendre sur la vieille forteresse médiévale dont la masse lugubre lui rappelle à tout moment l'arbitraire royal.

La garnison se compose de 82 vétérans, dits invalides, et d'un détachement de 32 SOLDATS SUISSES, fusiliers du régiment de Salis-Samaden avec un sergent, commandes par le lieutenant de Flue, de Saxlen (Unterwalden/Suisse). Face à elle, les émeutiers ne font pas le poids. Ils sont sans commandement et sans armes lourdes.

Le marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, veut gagner du temps en attendant des secours. Il reçoit trois délégués et les retient à déjeuner. Il s'engage à ne pas tirer sous réserve que les émeutiers ne tentent pas d'entrer dans la forteresse. Mais une explosion mystérieuse émeut la foule. On crie à la trahison. Un groupe pénètre dans l'enceinte par le toit du corps de garde et attaque à coups de hache les chaînes du pont-levis.

Tout bascule avec l'arrivée de deux détachements de gardes françaises. Ces soldats professionnels chargés de veiller sur la capitale prennent le parti des émeutiers. Ils vont leur assurer la victoire. Sous le commandement de deux officiers, Élie et Hulin, ils amènent deux canons et les pointent sur la Bastille. Il s'ensuit un début d'incendie à l'entrée de la forteresse et des pertes lourdes chez les défenseurs. De Launay se ressaisit, ordonne soudain le feu à outrance puis tente de faire sauter les magasins de poudre. Quatre invalides, effrayes du sort qui les attend, abaissent alors le pont-levis sur le fosse. La foule s'engouffre dans les cours, on désarme les malheureux défenseurs. Le pillage commence aussitôt. La plupart des invalides et vingt et un suisses sont massacres ou jetés du haut des tours. Les soldats suisses sont pris pour des prisonniers et épargnés. Mais la foule lynche les malheureux.

Le marquis de Launay, qui a tenté de se suicider, est traîné dans les rues de la capitale avant d'être décapité par un boucher. Sa tête est fichée sur une pique et promenée en triomphe à travers le faubourg ainsi que les têtes des autres défenseurs de la Bastille. Ce rituel macabre, inédit dans l'Histoire du pays, illustre le basculement de la Révolution dans la violence. À la Bastille, on libère les détenus au prix d'une déception car il ne s'agit que de sept personnages de minable envergure (escrocs, faussaires, délinquant sexuel...).

Le 17 juillet, de toute armée accourue pour défendre le trône, il ne restait plus que le régiment des GARDES SUISSES; aucun décret de l'Assemblée ne pouvait les éloigner, le roi lui-même n'en avait pas le droit sans le consentement de la Diète helvétique. Les obligations de ce régiment étaient: «Servir le roi et la France dans les ordres de la personne du roi considère comme le seul et unique représentant de la Nation.